Le blog visuel de Marie-Andrée Côté

samedi 22 mars 2014

Barnaby Barford - Les Sept Péchés Révélés











LES SEPT PÉCHÉS RÉVÉLÉS
L'artiste Barnaby Barford réinterprète les sept péchés capitaux, en autant d'oeuvres spectaculaires.
Des grappes de fleurs dorées pour l'orgueil, des bouquets blancs pour la paresse... Chacune des sept pièces conçues par Barnaby Barfod prend la forme de miroirs, opulents, extravagants, à taille humaine. Des miroirs bordés de milliers de fleurs de porcelaine, aussi beaux de loin qu'ils sont déroutants de près. En se rapprochant de "Gluttony (gourmandise), le visiteur remarque que chacune des fleur est ornée d'un extrait de menu de restaurant. Sur "Lust" (luxure), les visages d'acteurs de films porno ornent les pétales. "Avarice" dévoile peu à peu des billets de banque verts et roses...


mercredi 5 mars 2014

ART SOUTERRAIN 2014 - 3



Mathieu Cardin


Il y a un tableau.  Derrière lui se trouve la vérité. Si vous la voulez. 
Vous pouvez passer devant et le regarder 
mais il préférait que vous voyez ce qu'il y a derrière. 
Vous êtes privilégié 
Mathieu Cardin utilise ce qui est à sa portée.
 Carton, vis, fourrure, colle, tasse à café. 
Des traces brutes de sa démarche et de son imagerie. 
Dichotomie ou le caractère invisible de l'horizon. Il y a un tableau 
derrière lui se trouve la vérité. 
Un horizon artificiel construit. 
Qui se déconstruit dans votre esprit.

Mathieu Valade
La symbolique du cerf est puissante. À la fois écusson de la noblesse, associé à la foi catholique en occident médiéval, effigie de la déesse protectrice au Japon, esprit de la bonté chez les chamans amérindiens, le cerf est aussi la proie, le gibier. Montée sur un grand socle, la sculpture propose un aspect monumental, positionnant l'animal dans une posture noble. Par contre, la vidéo reflétée dans les fragments de miroir nous fait sentir l'aspect proie de l'animal. 






Bertrand Carrière

Jubilee cherche à éveiller le souvenir du raid de Dieppe (19 août 1942) où 1400 hommes tombèrent sur les plages de Normandie. Plus de neuf cents d’entre eux étaient canadiens. L’artiste a photographié des hommes d’aujourd’hui, qui prêtent leurs visages aux hommes d’hier. Ces photographies ont ensuite été installées sur la plage de Dieppe. Jubilee évoque la paix, la mémoire et la volonté de créer une archive imaginée, là où souvent les victimes n’ont pas de noms ni de visages.



                                                                        

                                                                Jeffrey Poirier

Dans ses récentes recherches, Jeffrey Poirier aborde la notion de corps étranger, laquelle constitue un motif polémique qui questionne les rapports que nous entretenons avec notre environnement immédiat. Dans une approche semblable à l'expérience esthétique générée par la contemplation de la nature, l'artiste tente d'amener une quantité de signes menant à une compréhension plus ou moins directe de la forme et de son dynamisme. Dans la lignée des dernières explorations formelles de Jeffrey Poirier, le projet aborde la transformation d'éléments de nature prosaïque en ensembles esthétiques.

RAAV
En concordance avec le premier élément de son mandat. Veiller au maintien de l’honneur de la profession artistique et à la liberté de son exercice, le RAAV se propose de contrecarrer, parfois avec une touche d’humour, les perceptions et les préjugés courants, à propos des artistes en arts visuels. Notre objectif est d’informer et de sensibiliser le grand public aux diverses réalités professionnelles, personnelles ou socio-économiques que vivent les artistes en arts visuels au quotidien. 


Guylaine Séguin

Le site choisi est caractérisé par des corridors blancs sans fin où le temps semble suspendu et où l'espace semble générique. Aller et venir interpelle le passant qui les traverse distraitement en étant interrogé par des trompe-l'oeil, en portant son attention à des détails banals de l'environnement, en proposant une vision esthétique de ce qui ne semble pas l'être. Ce projet questionne parallèlement la réalité et la fiction de l'image et du lieu, agissant comme un ancrage dans l'immédiateté de cet espace, comme une invitation à s'y relier. 


Mike Patten
Le projet est la construction d'un tipi fait à partir de cigarettes artificielles géantes. Ce symbole iconique de la vie autochtone traditionnelle parle d'une culture qui part en fumée et aussi du business de type Las Vegas de vente de cigarettes sur les réserves. 

Lalie Douglas
D’abord exposé en décembre sur la place Gérald-Godin, Vers l’hiver y présentait un voyage en trois parties vers le cœur de l’hiver. Pour cette nouvelle version, retravaillée pour l’édition 2014 du festival, l’histoire sera cette fois-ci racontée à l’envers, tel un retour vers le printemps. Ces trois boîtes racontent une histoire en trois temps d’un voyage glacial partant de l’Arctique vers les forêts de conifères du nord du Québec, pour finalement revenir aux paysages familiers d’ici. Un périple partant de la noirceur de l’hiver allant vers la lumière du printemps. 




Margo Majewska
Décontextualisant l’allégorie de la caverne de Platon, cette installation transforme les couloirs familiers du sous-terrain de Montréal en un univers caverneux fantastique. Animée par les silhouettes des passants se mélangeant aux ombres projetées sur la toile de papier géante, l’œuvre explore la relation entre les phénomènes métaphoriques et notre perception de la ville souterraine. Les tectoniques de Platon offrent une expérience interactive et invitent les participants à s’interroger sur la notion d’enracinement – présentée ici comme possédant de multiples facettes et changeant constamment d’environnement. 

Martine Viale
Le projet Ma intervalle est un projet échelonné sur une année, incluant différentes actions performatives, en espace galerie et en espace public, dans différentes villes à travers le monde (Nicosie-Chypre, Curitiba-Brésil, Tel Aviv-Israël, Montréal-Canada). Utilisant l’idée d’abris comme image centrale, Martine Viale s’intéresse particuliè- rement aux espaces-intervalles; espace-temps qui relie les gens, les choses, les mots, le temps. Ce que les japonais nomme le MA, peut être traduit par un intervalle dans le temps et l’espace ; le vide qui contient tout.  


Khadija Baker
Ses performances in situ se caractérisent souvent par une narration expérimentale qui évoque des expériences immédiates chez le spectateur, car ce dernier devient un témoin de ces histoires de déracinement. Il devient cette structure sur laquelle la performance Ma petite voix ne peut pas mentir est conceptualisée. Le public est invité à avoir un contact direct avec l'artiste et son vécu. 




Chun Hua Catherine Dong
Un aspect de son travail interroge l'utilisation des gestes corporels comme une forme de représentation. Elle explore des phénomènes culturels pour comprendre la vie sociale de l'être humain. Les autres mots est une performance d'une série dont le titre est The Rice Performance Series.
Avec des gestes minimalistes, elle questionne la communication et les phénomènes linguistiques.




René Derouin

Dans le cadre de la 15e édition de MONTRÉAL EN LUMIÈRE, à la Galerie Lounge TD présente Éclipse, une exposition inédite signée René Derouin, une sélection d’œuvres récentes créées expressément pour l’événement, chacune d’elle jouant avec la lumière et les contrastes. Artiste émérite et lauréat du prestigieux prix Paul-Émile-Borduas, René Derouin ancre son travail dans l’américanité, rendant ainsi hommage à notre identité et ses territoires depuis plus de 50 ans. 



Nuit blanche  à Montréal - Place des Festivals.
Photographies: Marie-Andrée Côté

Source: ARTSOUTERRAIN

ART SOUTERRAIN 2014 - 2






Jacques Samson


L'installation présente deux séries qui s'interpellent. Les Vecteurs, formes sculpturales déposées sur socles semblent, tels des trous noirs, étrangement générées par une force gravitationnelle. Les Embranchements, des structures installées au mur, de plus petite dimension, sont faites d'un matériau lisse, noir et coulant, le caout- chouc, qui oppose aux objets plus imposants des formes fluides aux multiples évocations: branches, ruissellements, veines, terminaisons nerveuses. Dans ces deux modes de construction, la forme se déploie selon le caractère même du matériau et la volonté insatiable de l'artiste d'en explorer tous les possibles.

                                                             Baptiste Grison


Ce projet est le fruit d’un travail réalisé avec des réfugiés que le gouvernement du Canada a installé à Joliette, ville qui jusque-là avait une population plutôt homogène de souche québécoise. Pendant près d’une année, l’artiste a fréquenté six familles d’origines diverses, avant de les photographier dans leur salon, ajoutant aux impressions les images des rues de la ville qu’ils appréciaient le plus. Ce projet a été présenté à l’extérieur, dans le centre-ville, comme une manière de faire les présentations entre les jolitettains d’origine et ces nouveaux venus.





CERRUCHA


La Cartographie de la peau est une installation audiovisuelle de portraits accompagnés de témoignages de réfugiés et de sans papiers résidants à Montréal. Les corps ont été entaillés, la cicatrice représentant le chemin qu’ils ont pris depuis leur terre natale jusqu’à Montréal. Il s’agit de partager la sagesse qu’ils ont acquise, de révéler leur courage, les leçons et les séquelles émotionnelles qu’ont laissé ce déracinement et la nécessité de se reconstruire. L’art permet de rendre visible une population qui est rarement présente dans l’espace public. 


                                                            Claudette Lemay              


Dans la vidéo Fenêtres d'écoute, six personnes décrivent des ambiances à partir d'archives sonores de lieux publics. Avec ces repères le spectateur se fait une image de l'espace. Mais cette image est fugitive et furtive, elle se construit au fil des récits qui se déploient, se superposent ou se contredisent parfois. Claudette Lemay s'intéresse aux écarts entre ces récits, à l'interprétation et l'invention inhérente à toute activité de traduction.

Diane Gougeon
Les caractéristiques de couleurs, de motifs et de taches de l’iris de l’œil étant plus spécifiques que l’empreinte digitale, la science de la biométrie permet maintenant de les représenter sous forme de code binaire afin de rendre l’identification plus efficace. "Les Iris" évoque ce phénomène de numérisation d’attributs biologiques uniques et d’atomisation des moyens de reconnaissance qui s’en suit. 





Sonia Khenfech

"Chant de monnaie, champ de Monet" est une installation qui explore la question de l'enracinement par un langage sonore analogique. Faisant spécifiquement référence à la peinture de Claude Monet, "Les coquelicots" (1873), L'installation s'actualise via de nouveaux médias. Les haut-parleurs deviennent les négatifs des coquelicots qui s'inscrivent dans l'espace, telle une architecture émergente où l'homme s'enracine à sa terre. Les différents sons émanant de façon ponctuelle activent la participation/l'inscription d'une société contemporaine dans l'espace et le temps. Ce projet est présenté avec la participation de l'artiste Denis Labelle, originaire de Montréal. 
Sophie Cardin




Emmanuel Chieze

Émigration, exode rural, déménagement pour le travail, déplacements forcés de population dus à la guerre, à la persécution ou à la famine : autant de facteurs qui contribuent à déraciner les gens et les amènent à se réenraciner ailleurs, chacun à sa façon, du mieux qu’il le peut. Les cuirs chevelus représentent métaphoriquement la variété des réenracinements possibles, certains terrains semblant plus accueillants que d’autres. Les prises de vue ont été réalisées en un court laps de temps, dans un édifice commercial de Montréal côtoyés par des gens de diverses origines
Photographies: Marie-Andrée Côté
Source: ARTSOUTERRAIN

ART SOUTERRAIN 2014 - 1


 Hanna Claus

Question de temps fait allusion aux univers intérieurs habitant chaque individu et ses rapports avec les forces extérieures de son quotidien. Les formes ovales de la structure suspendue constituent un noyau qui se dissout progressivement au travers des fils. Le graphite griffonné sur l'une des surfaces de chaque ovale est un rappel de l'enseignement Kanien'kehá : ka de la Création qui met en scène le Bon Jumeau et son Frère, le Jumeau trouble-fête. La trace de ce dernier interrompt et perturbe la perfection de l'autre. En ce faisant, l'équilibre est établi. 





                                                         Kelly Jaclynn Andres.

Automates pour Couleur III est un système sculptural qui mélange des colorants par un système d'injection qui s'écoule dans les plantes. Les couleurs primaires et secondaires entrent dans la matière végétale en se déplaçant à travers les tiges par un processus de transpiration. Les couleurs changeantes des pétales sont capturées par une vidéo de chronocinématographie affichant les différentes teintes. En documentant le changement d'état et de propriétés des différents matériaux, Andres est intéressée par la création de processus sculpturaux qui font référence à la durée ou aux qualités toujours changeantes des objets dans leurs multiples relations.

                                                        John Loerchner et Laura Mendes

En transformant les pylônes électriques, omniprésents, en un lieu d'activité sociale, cette installation immersive vise à recontextualiser de manière humoristique notre relation aux infrastructures fonctionnelles, devenues banales autour de nous, tout en reconnaissant en même temps notre besoin inné de se connecter, de consommer et de modifier notre environnement.





2 Fik

Cette exposition fait partie de sa nouvelle série photographique Le Musée de 2Fik, dont l'approche est la réinterprétation de tableaux classiques. Le but de cette série est de reprendre ces oeuvres artistiques sacrées et de les désacraliser en y injectant les problématiques contemporaines chères à 2Fik. De ce fait, on y retrouve ses personnages reprenant des poses et des situations qui deviennent intemporelles, donc accessibles. 

L'ART DANS LA PEAU PAR PARCS CANADA





Elfi Lemieux 

Ayant complété une formation d'animation 3D , j'utilise beaucoup la tablette graphique qui me permet de dessiner d'une façon plus virtuelle, mais naturelle. Les motifs abstraits prennent une grande place dans mon travail, je m'en sers pour créer des représentations figuratives. La flore et la faune font parties de mes grands thèmes de prédilection. Pour symboliser les parcs nationaux j'ai tout de suite pensé à l'ours, car il est en quelque sorte le roi de ceux-ci. Malgré sa terrifiante réputation, il demeure un animal fascinant qui mérite d'être mieux connu et protégé.



Sophie Cardin

L'ancre monumentale installée dans l'enceinte du complexe Guy Favreau formule un paradoxe en évoquant le poids de l'amarrage alors qu'elle n'est bâtie que de carton, matériau léger et fragile. Cet objet exprime la nécessité dans laquelle se trouve l'individu qui immigre, mais également l'état transitoire et précaire dans lequel il se place. De plus, l'oeuvre complète de l'artiste s'étend dans 3 zones différentes. Pouvez-vous repérer les 3 morceaux formant la totalité de l'oeuvre à travers le festival? 

Photographies: Marie-Andrée Côté

Source: ARTSOUTERRAIN